L’année tarte tatin ? (Exode 3 et 4)

Prédication version audio

Dieu agit souvent de manière inattendue, il renverse les situations, il est plein de surprises. Il proclame par exemple que le plus grand, c’est celui qui est le plus petit. Le plus fort, c’est le plus faible, car la puissance de Dieu se manifeste lorsque l’on reconnaît notre besoin de lui.

Malgré nos projets bien ficelés, projets que l’on élabore parfois en début d’année, Dieu peut tout bouleverser. Mais lorsque Dieu bouleverse nos plans, c’est pour que son plan s’accomplisse, et son plan est toujours meilleur que le nôtre.

Prenons l’exemple de la tarte Tatin. Selon la légende, cette tarte aurait été inventée par erreur à la fin du 19e siècle. Trois sœurs tenaient un hôtel restaurant, qui portait leur nom : Tatin. Un jour, en voulant aller trop vite, l’une des sœurs a oublié de mettre la pâte à tarte dans son plat. Elle a déposé les morceaux de pommes directement dans le plat et l’a mis au four.

Quand elle s’est rendu compte de son oubli, elle a posé la pâte à tarte par-dessus son plat, et une fois la cuisson finie, elle a retourné la tarte. C’est devenu la tarte Tatin, célèbre nationalement et servie dans de nombreux restaurants français.

Dans cet exemple, le projet initial a été renversé (c’est le cas de le dire) et le résultat a été un succès.

En ce début d’année, alors que nous élaborons peut-être des projets personnels ou collectifs, attendons-nous à l’action de Dieu, capable de renverser des situations, capable de répondre à nos besoins de manière inattendue, il répond même au-delà de nos espérances.

Cela ne se fait pas sans nous bousculer, sans nous sortir de notre zone de confort.

Parfois, certaines choses arrivent et nous nous disons : « ce n’est pas ce que j’avais prévu, ce n’est pas ainsi que je voyais les choses. »

« Ma vie devrait être ainsi, mes journées devraient se passer ainsi, l’Église devrait être ainsi, le culte devrait se dérouler de cette manière, etc. »

Et lorsque ces choses ne collent pas avec nos conceptions, nous avons du mal à nous laisser bousculer, nous n’aimons pas le changement. Mais qui sait si Dieu a prévu quelque chose de meilleur à travers ces imprévus ?

Si la sœur Tatin avait jeté sa tarte pour tout recommencer, elle n’aurait pas inventé la tarte Tatin !

Ce matin, j’aimerais lire avec vous le récit où Dieu appelle Moïse à libérer son peuple de l’esclavage en Égypte.

Pourquoi ai-je choisi ce texte ?

Je le trouve en lien avec le thème du Dieu qui renverse et qui bouleverse les projets.
Nous verrons que Moïse n’avait pas du tout le projet, ni l’ambition, ni l’envie de devenir prophète. Pourtant, Dieu l’a appelé à cela.

Pour rappeler un peu le contexte, Moïse est un hébreu qui a été adopté par la fille du Pharaon, roi d’Égypte.

Un jour, il a tué un garde égyptien, par vengeance, car il maltraitait l’un de ses frères hébreux. Il est ainsi devenu fugitif et il a fui le pays d’Égypte. Il arrive dans le pays de Madian et se marie avec Séphora, la fille d’un prêtre nommé Jéthro. Il devient éleveur de bêtes pour son beau-père et travaille dans les pâturages.

De nombreuses années passent. Alors qu’il est à l’âge de la retraite, Dieu lui apparaît. C’est ce que nous lisons maintenant dans le livre de l’Exode, chapitre 3, versets 1 à 10.

1 Moïse était devenu berger du troupeau de son beau-père Jéthro, le prêtre de Madian. Il conduisit le troupeau derrière le désert et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
2 L’ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moïse regarda et vit que le buisson était tout en feu sans être consumé.
3 Moïse dit: «Je veux faire un détour pour voir quelle est cette grande vision et pourquoi le buisson ne brûle pas.»
4 L’Éternel vit qu’il faisait un détour pour regarder. Dieu l’appela du milieu du buisson en disant: «Moïse! Moïse!» Il répondit: «Me voici!» 5 Dieu dit: «Ne t’approche pas d’ici, retire tes sandales, car l’endroit où tu te tiens est une terre sainte.»
6 Il ajouta: «Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.» Moïse se cacha le visage, car il avait peur de regarder Dieu.
7 L’Eternel dit: «J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte et j’ai entendu les cris qu’il pousse devant ses oppresseurs. Oui, je connais ses douleurs.
8 Je suis descendu pour le délivrer de la domination des Égyptiens et pour le faire monter de ce pays jusque dans un bon et vaste pays, un pays où coulent le lait et le miel; c’est l’endroit qu’habitent les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens.
9 Maintenant, les cris des israélites sont venus jusqu’à moi, j’ai aussi vu l’oppression que leur font subir les Égyptiens.
10 Maintenant, vas-y, je t’enverrai vers le pharaon et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les Israélites.»

La première chose que j’aimerais relever, c’est que l’appel de Moïse est surprenant.

[1. Un appel surprenant]

Le verset 1 nous apprend que Moïse était devenu berger. Il vivait une vie assez peu mouvementée. Je dirais même qu’il était à l’âge de la retraite.

Voici ce que nous lisons au chapitre 7, verset 7 : « Moïse était âgé de 80 ans et Aaron de 83 ans lorsqu’ils parlèrent au pharaon. »

Cette mission confiée à Moïse à 80 ans nous interpelle sur notre conception du travail.

Lorsque je dis que Moïse était à l’âge de la retraite, je parle avec les mots d’aujourd’hui.

La retraite est une notion artificielle et administrative. Elle peut donner l’impression qu’arrivé à un certain âge, nous aurions accompli notre devoir, et c’est désormais aux plus jeunes de travailler, de s’engager, de s’impliquer dans la société, dans la famille et dans l’Église.

Cette conception de la retraite peut nous faire croire qu’à un certain âge, on aurait fait notre part, et que l’on peut ainsi légitimement se désengager de tout et profiter du reste de notre vie.

Dieu a appelé Moïse à devenir le conducteur du peuple à l’âge de 80 ans, n’est-ce pas scandaleux de faire porter une si lourde charge à un homme âgé ? Pourquoi n’a-t-il pas appelé un homme plus jeune, dans la force de l’âge ?

Dans les milieux associatifs, dans les familles ou dans les Églises, on entend parfois dire que ce sont toujours les mêmes. Ce sont toujours les mêmes qui s’impliquent et qui s’engagent. Et on entend aussi que les jeunes générations ne s’impliquent pas assez, on attend sur eux, que font-ils ?

Mais peut-on comparer les générations et attendre que ceux qui viennent après nous fassent exactement ce que nous avons fait, à notre manière ?

Je prends un exemple tout simple, que je connais bien. Parfois on me parle des pasteurs des années 70 ou des années 80 qui étaient des modèles, des pasteurs extraordinaires, ils faisaient toutes les présidences de cultes, toutes les prédications, ils animaient toutes les études bibliques et se déplaçaient loin pour faire des visites. En plus, ils ne partaient pas en vacances, pas comme les jeunes d’aujourd’hui qui ne travaillent que quelques heures par semaine et qui ne pensent qu’aux loisirs.

Je ne dis pas que j’adhère à cette analyse, mais ce n’est pas loin de ce que je peux parfois entendre.

Cependant, pouvons-nous comparer le monde du travail des années 70 à celui années 2020 ? Pouvons-nous comparer la vie d’Église des années 70 à celle des années 2020 ?

Lorsque je discute avec des retraités, quelle que soit leur profession d’avant, ils disent souvent que le travail qu’ils faisaient lorsqu’ils étaient jeunes, ils ne souhaiteraient pas le faire dans le contexte d’aujourd’hui, car tout est plus compliqué.

Et lorsque je discute avec les personnes de ma génération, je me rends compte, par ailleurs, que beaucoup de pères ont été absents pour diverses raisons, et les enfants de pasteurs font malheureusement partie des plus concernés par l’absence de leur père.

Alors que les générations passées insistaient sur le sens du devoir et l’engagement, les générations d’aujourd’hui insistent sur l’équilibre entre le travail et la vie familiale, la quête de sens et d’authenticité.

D’une part, les anciens veulent perpétuer les traditions, cela revêt une importance capitale, il faut le faire parce que cela s’est toujours fait ainsi, c’est une manière d’honorer ceux qui nous ont précédés.

D’autre part, les plus jeunes remettent en question les traditions et ne vont se bouger que s’ils y trouvent un sens.

Je ne dis pas que l’un est meilleur que l’autre, d’ailleurs, la meilleure attitude se trouve souvent dans un bon équilibre.

Plutôt que d’opposer les générations, appliquons-nous chacun à faire ce à quoi Dieu nous appelle. Plutôt que de se comparer, cherchons la communion entre les générations. Nous avons énormément de choses à apprendre les uns des autres.

Je pourrai encore en parler longtemps, mais revenons à Moïse, que Dieu appelle à 80 ans.

Le disciple de Dieu reste un disciple, qu’il soit à la retraite ou pas.

Il y a quelques années, j’ai entendu une conférence où l’intervenant disait même que la retraite était la période idéale pour le disciple du Christ, car il d’autant plus de temps à donner pour le service chrétien.

Il ne doit pas non plus oublier sa famille, mais je mets le soin de la famille dans le service chrétien. Être disponible et présent pour sa famille, c’est aussi un témoignage et c’est ce que Dieu demande à ses disciples à tout âge.

Ainsi, pour résumer, l’appel de Dieu est surprenant : il appelle Moïse alors que celui-ci était un simple berger, d’un âge avancé, vivant dans les pâturages, loin du peuple.

Mais cet appel, bien que surprenant, n’est pas improvisé. Dieu a un plan et il le dévoile à Moïse des versets 7 à 10.

J’aime beaucoup les verbes que Dieu utilise :

v. 7 : il a vu la souffrance de son peuple et a entendu ses cris. Il connait ses douleurs.

v. 8 : il est descendu pour le délivrer et pour le faire monter dans un autre pays.

Enfin, le verset 10 est un appel ferme, il ne pose pas la question à Moïse, il l’envoie : « Maintenant, vas-y, je t’enverrai vers le pharaon et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les Israélites. »

Comment Moïse réagit-il ?

Il est réticent.

Lisons la suite.

11 Moïse dit à Dieu: «Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les israélites d’Égypte?» 12 Dieu dit: «Je serai avec toi. Voici pour toi le signe que c’est moi qui t’envoie: quand tu auras fait sortir le peuple d’Égypte, vous servirez Dieu sur cette montagne.»

13 Moïse dit à Dieu: «J’irai donc trouver les israélites et je leur dirai: ‘Le Dieu de vos ancêtres m’envoie vers vous.’ Mais s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je?»
14 Dieu dit à Moïse: «Je suis celui qui suis.» Et il ajouta: «Voici ce que tu diras aux israélites: ‘Je suis m’a envoyé vers vous.’»
15 Dieu dit encore à Moïse: «Voici ce que tu diras aux israélites: ‘L’Éternel, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous.’ Tel est mon nom pour toujours, tel est le nom sous lequel on fera appel à moi de génération en génération.
16 Va rassembler les anciens d’Israël et dis-leur: ‘L’Éternel, le Dieu de vos ancêtres, m’est apparu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il a dit: Je m’occupe de vous et de ce qu’on vous fait en Égypte.
17 J’ai dit: Je vous ferai monter de l’Égypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Hittites, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, un pays où coulent le lait et le miel.’
18 Ils t’écouteront. Tu iras avec les anciens d’Israël trouver le roi d’Égypte et vous lui direz: ‘L’Eternel, le Dieu des Hébreux, s’est présenté à nous. Permets-nous maintenant de faire trois journées de marche dans le désert pour offrir des sacrifices à l’Éternel, notre Dieu.’
19 Je sais que le roi d’Égypte ne vous laissera pas partir à moins d’y être contraint par une forte intervention.
20 J’interviendrai et je frapperai l’Égypte par toutes sortes de prodiges que j’accomplirai au milieu d’elle. Après cela, il vous laissera partir.
21 Je gagnerai même la faveur des Égyptiens à ce peuple et, quand vous partirez, vous ne partirez pas les mains vides.
22 Chaque femme demandera à sa voisine et à celle qui séjourne chez elle des vases d’argent, des vases d’or et des vêtements. Vous les ferez porter par vos fils et vos filles et vous dépouillerez les Égyptiens.»

1 Moïse répondit: «Ils ne me croiront pas et ne m’écouteront pas. Au contraire, ils diront: ‘L’Éternel ne t’est pas apparu.’»
2 L’Éternel lui dit: «Qu’y a-t-il dans ta main?» Il répondit: «Un bâton.» 3 L’Éternel dit: «Jette-le par terre.» Il le jeta par terre et le bâton se changea en serpent. Moïse prit la fuite devant lui. 4 L’Éternel dit à Moïse: «Tends la main et prends-le par la queue.» Il tendit la main et l’attrapa. Le serpent redevint alors un bâton dans sa main. 5 L’Eternel dit: «Voilà ce que tu feras afin qu’ils croient que l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres, t’est apparu, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.»
6 L’Éternel lui dit encore: «Mets ta main sur ta poitrine.» Il mit sa main sur sa poitrine, puis la retira, et voici que sa main était couverte de lèpre, blanche comme la neige.
7 L’Éternel dit: «Remets ta main sur ta poitrine.» Il remit sa main sur sa poitrine, puis l’en retira, et voici qu’elle était redevenue normale.
8 L’Éternel dit: «S’ils ne te croient pas et n’écoutent pas le message du premier signe, ils croiront à celui du dernier signe.
9 S’ils ne croient toujours pas, même avec ces deux signes, et ne t’écoutent pas, tu prendras de l’eau du fleuve, tu la verseras sur la terre et l’eau que tu auras prise dans le fleuve se changera en sang sur la terre.»

10 Moïse dit à l’Éternel: «Ah, Seigneur, je ne suis pas un homme doué pour parler et cela ne date ni d’hier ni d’avant-hier, ni même du moment où tu as parlé à ton serviteur. En effet, j’ai la bouche et la langue embarrassées.»
11 L’Éternel lui dit: «Qui a donné une bouche à l’homme? Qui rend muet ou sourd, capable de voir ou aveugle? N’est-ce pas moi, l’Éternel?
12 Maintenant, vas-y! Je serai moi-même avec ta bouche et je t’enseignerai ce que tu devras dire.»

13 Moïse dit: «Ah, Seigneur, envoie quelqu’un d’autre que moi!»
14 Alors la colère de l’Éternel s’enflamma contre Moïse. Il dit: «N’y a-t-il pas ton frère Aaron, le Lévite? Je sais qu’il parlera facilement, lui. Le voici même qui vient à ta rencontre. Quand il te verra, il se réjouira dans son coeur.
15 Tu lui parleras et tu mettras les paroles dans sa bouche, et moi, je serai avec ta bouche et avec sa bouche et je vous enseignerai ce que vous devrez faire.
16 C’est lui qui parlera pour toi au peuple: il te servira de bouche et toi, tu tiendras pour lui la place de Dieu.
17 Prends ce bâton dans ta main. C’est avec lui que tu accompliras les signes.»

18 Moïse s’en alla. De retour chez son beau-père Jéthro, il lui dit: «Laisse-moi retourner vers mes frères qui sont en Égypte pour voir s’ils sont encore en vie.» Jéthro dit à Moïse: «Vas-y en toute tranquillité.»

Je ne vais pas m’arrêter sur chaque détail du récit, mais plutôt le regarder de manière globale. J’ai tenu à tout lire, car l’un des accents du texte porte sur tout le temps que Dieu prend pour répondre à Moïse.

Ce que l’on remarque, c’est que l’appel de Dieu le sort de sa zone de confort.

[2. Dieu appelle Moïse hors de sa zone de confort]

Dans ce récit, j’ai compté 5 objections de Moïse et 13 prises de paroles de Dieu pour rassurer, pour argumenter et pour encourager Moïse.

Imaginons que Moïse ait vécu à notre époque. Comment l’aurait-on accueilli dans l’une de nos Églises protestantes évangéliques ?

« Moïse, quels sont tes dons ? Avec quoi te sens-tu à l’aise, qu’est-ce que tu aimes faire ? »

Tu aimes être à l’écart des foules ? Tu as un don pour le service discret ?
On va te trouver un service dans l’Église qui correspond à tes dons.

C’est peut-être de cette manière que nous l’aurions accueilli.

Autrement dit : « quelle est ta zone de confort ? On va te trouver une place dans ta zone de confort. Surtout dans l’Église, et pas dans le monde. »

C’est ainsi que l’on a orienté toute sorte de personnes à l’intérieur de l’Église : « Tu aimes chanter ? Tu vas mettre tes dons au service de Dieu, surtout dans l’Église, entouré seulement de chrétiens, parce que le milieu artistique dans le monde ce n’est pas sain. »

Mais cette vision de l’engagement comporte une limite.

Comment être sel et lumière dans le monde, comme Jésus nous y invite, si l’on cherche toujours une place dans notre zone de confort, dans l’Église, coupé de tous les réseaux professionnels, artistiques ou associatifs de la société ?

Dieu appelle Moïse  hors de sa zone de confort. Ce n’est pas une question de don, ce n’est pas une question de compétence. Moïse avait du mal à parler en public, il ne se sentait pas du tout à l’aise avec cette mission, il n’avait pas une âme de leader. C’est un appel surprenant, un appel qui fait sortir Moïse de sa zone de confort.

Quelle conclusion pouvons-nous tirer de ce récit ?

[Conclusion]

Je suis conscient d’avoir simplement effleuré des questions, sans les avoir approfondies. J’ai peut-être même amené plus de questions que de réponses.

Comme pour toutes les prédications, ce que le prédicateur expose est appelé à être débattu, discuté, approfondi et même questionné.

J’aimerais juste conclure avec un détail important.

Lorsque Moïse demande à Dieu : « qui suis-je pour conduire le peuple ? », Dieu lui répond, en résumé : « peu importe qui tu es, l’important, c’est que je serai avec toi. »

Tout au long du dialogue, Dieu rappelle à Moïse que ce n’est pas lui qui agira, mais c’est Dieu qui agira à travers lui.

C’est exactement comme avec l’apôtre Paul et avec tant d’autres hommes et femmes que Dieu appelle. L’important, ce n’est pas ce que nous sommes capables de faire. L’important, c’est ce que Dieu est capable de faire par sa puissance lorsque nous reconnaissons nos limites.

Aujourd’hui si nous pouvons nous tenir devant Dieu et être à son service, c’est uniquement par sa grâce, révélée en Jésus-Christ, lui qui a tout accompli pour nous et à notre place.

Que cette année 2024 soit pleine de belles surprises et de renversements. Laissons-nous surprendre. Laissons-nous sortir de notre zone de confort. Que nos projets soient surtout les projets de Dieu pour nos vies et pour son Église.

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