Y a-t-il des choses que vous aimeriez voir changer autour de vous ? Y a-t-il des personnes que vous aimeriez voir changer ? Y a-t-il des choses en vous que vous aimeriez changer ?
Ce matin, nous allons aborder un texte qui présente Dieu comme celui qui peut changer les cœurs, comme celui qui peut changer toutes sortes de situations.
En revanche, les changements qu’il opère ne vont pas toujours dans le sens de nos exigences. Lorsque Dieu agit, il agit dans une perspective d’éternité. Celui qui se laisse guider par Dieu n’est donc pas à l’abri des épreuves, mais il sait que ce qu’il vit ici-bas sert à la construction d’une vie remplie de joie là-haut.
Dans le livre des Actes des apôtres, nous assistons au changement d’un homme nommé Saul. Cet homme était un chef religieux juif. À cette époque où l’Église commençait à naître, les chrétiens étaient persécutés par les autorités. Saul faisait partie de ceux qui avaient le pouvoir d’arrêter, d’emprisonner et de faire condamner les disciples de Jésus.
Le chapitre 9 nous raconte que Saul était en chemin pour se rendre dans une ville nommée Damas. Il y allait dans le but d’entrer dans les synagogues afin d’arrêter les disciples de Jésus. Il faut savoir que les premiers disciples du Christ étaient juifs, c’est pour cela qu’ils se trouvaient dans des synagogues.
Alors que Saul était sur le point d’entrer dans la ville, Jésus lui apparut dans une grande lumière. Cette lumière était tellement éblouissante qu’il s’est retrouvé aveugle pendant trois jours.
C’est lors de cette rencontre avec Jésus que Saul a complètement changé, il est devenu disciple du Christ.
Pendant ces trois jours d’aveuglement, il est resté dans une maison, il a jeûné et prié.
Le troisième jour, Dieu a envoyé un disciple nommé Ananias pour aller chez lui, afin qu’il retrouve la vue, qu’il reçoive le Saint-Esprit et qu’il se fasse baptiser.
Comme tous les baptêmes, ce baptême était un signe. Signe que Saul a fait de Jésus son maître. Signe qu’il a changé de camp, changé de vie.
Voyons maintenant, dans la suite du texte, les débuts de la nouvelle vie de Saul.
Actes 9. 19-30 :
19 Après avoir pris de la nourriture, il retrouva des forces. Il resta quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas 20 et se mit aussitôt à proclamer dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu.
21 Tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits et disaient: «N’est-ce pas l’homme qui persécutait à Jérusalem ceux qui font appel à ce nom-là et n’est-il pas venu ici pour les arrêter et les conduire devant les chefs des prêtres?»
22 Cependant Saul se fortifiait de plus en plus, et il confondait les Juifs qui habitaient Damas en démontrant que Jésus est le Messie.
23 Au bout d’un certain temps, les Juifs se concertèrent pour le supprimer,
24 mais leur complot parvint à la connaissance de Saul. On gardait les portes jour et nuit afin de pouvoir le tuer.
25 Cependant, une nuit, les disciples le prirent et le descendirent le long de la muraille, assis dans une corbeille.
26 Arrivé à Jérusalem, Saul essaya de se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas qu’il était un disciple. 27 Alors Barnabas le prit avec lui, le conduisit vers les apôtres et leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur qui lui avait parlé et avec quelle assurance il avait prêché à Damas au nom de Jésus.
28 Saul allait et venait avec eux dans Jérusalem et s’exprimait en toute assurance au nom du Seigneur.
29 Il parlait aussi et discutait avec les Hellénistes, mais ceux-ci cherchaient à le supprimer.
30 L’ayant appris, les frères l’emmenèrent à Césarée et le firent partir pour Tarse.
[1. L’œuvre de Dieu est incroyable]
Après son baptême, Saul mange pour reprendre des forces. (Rappelons-nous qu’il avait jeûné pendant trois jours). Ensuite, il passe du temps avec les autres disciples qui se trouvaient à Damas. Et très vite, il proclame dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu.
Au début du chapitre, Saul était en chemin pour Damas pour entrer dans les synagogues et arrêter les disciples. Ici, il arrive effectivement à Damas, il entre effectivement dans les synagogues, mais son projet a changé. Il y entre non plus pour expulser les disciples, mais pour faire des disciples. Comment le peuple réagit-il ?
Il trouve cela incroyable. Verset 21 : « Tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits et disaient: « N’est-ce pas l’homme qui persécutait à Jérusalem ceux qui font appel à ce nom-là et n’est-il pas venu ici pour les arrêter et les conduire devant les chefs des prêtres ? » »
Et ce n’est pas seulement le peuple qui trouve son changement incroyable.
Versets 26 et 27 : « Arrivé à Jérusalem, Saul essaya de se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas qu’il était un disciple. Alors Barnabas le prit avec lui, le conduisit vers les apôtres et leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur qui lui avait parlé et avec quelle assurance il avait prêché à Damas au nom de Jésus. »
Tous ces versets nous font prendre conscience à quel point le changement de Saul était littéralement incroyable. On ne pouvait pas y croire tellement cela paraissait impossible.
Ce récit de la conversion de Saul nous interpelle à plusieurs niveaux. Croyons-nous que Jésus peut changer des vies aujourd’hui encore ? Croyez-vous que Jésus peut changer votre vie et faire de vous un enfant de Dieu ? Croyez-vous que rien n’est impossible à Dieu ?
Dans ce récit, même des disciples qui ont la foi ont douté que Dieu pouvait changer Saul. Cela montre à quel point Dieu peut faire des choses qui dépassent de loin notre entendement.
Il me semble que ce texte nous invite, entre autres, à considérer Dieu comme celui qui peut faire l’impossible. Il a changé Saul. C’était inconcevable, mais il l’a fait. Suite à sa conversion, Saul parle de Jésus.
[2. L’œuvre de Dieu fait parler]
Alors que Saul était déterminé à faire taire tous les disciples, il parle maintenant de Jésus en toute occasion. En agissant ainsi, il risque d’être arrêté et mis à mort. Il est bien placé pour le savoir puisqu’il était lui-même persécuteur des disciples.
Mais la Bonne Nouvelle en vaut la peine. Parler de Jésus, c’est annoncer un message qui donne la vie, c’est proposer la vie éternelle de la part de Jésus. Notez le nombre de verbes utilisés pour dire que Saul parlait de Jésus.
Verset 20 : « Il se mit aussitôt à proclamer dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu ».
Verset 22 : « Il confondait les Juifs qui habitaient Damas en démontrant que Jésus est le messie ».
Verset 27 : « Il avait prêché à Damas au nom de Jésus ».
Verset 28 : « Il s’exprimait en toute circonstance au nom du Seigneur ».
Verset 29 : « Il parlait aussi et discutait avec les Hellénistes ».
Entre le verset 20 et le verset 29, sept verbes sont utilisés pour dire que Saul parlait de Jésus : proclamer, confondre, démontrer, prêcher, exprimer, parler et discuter. Tous ces verbes nous indiquent qu’il y a diversité de manières de témoigner de Jésus.
La proclamation, c’est public, tout le monde n’est pas forcément à l’aise avec ce type de prise de parole, mais cela s’apprend. Et comme nous l’avons vu, Dieu peut nous transformer et nous rendre capables, comme il l’a fait avec Saul.
Nous avons aussi les verbes confondre et démontrer, ce sont des verbes assez forts qui peuvent même paraître agressifs. Ici, Saul était manifestement en débat. Ces verbes nous indiquent que l’on peut expliquer notre foi de manière intelligible.
La foi n’est pas seulement un sentiment ou une émotion. On peut comprendre ce que l’on croit et l’expliquer.
Quand il est dit que Saul démontre que Jésus est le messie, cela signifie que Saul partait de la Torah pour montrer que Jésus est l’envoyé de Dieu annoncé par les prophètes du judaïsme.
Les Écritures se prêtent donc à l’étude et à la réflexion.
Ensuite, il y a la prédication qui peut être assimilée à la proclamation.
Et enfin, il est dit que Saul s’exprime, qu’il parle et qu’il discute.
Contrairement à la prédication ou à la proclamation, cette forme de témoignage dans l’échange interpersonnel est à la portée d’un plus grand nombre, voire de tous.
La foi n’est pas seulement quelque chose qui nous tombe dessus. La foi est intelligible, on peut en discuter comme l’a fait Saul.
Remarquez qu’il aurait très bien pu parler de Jésus en disant simplement : « moi, j’y crois parce que je l’ai vu de mes propres yeux et je vous assure que c’est la vérité » – point.
Le témoignage sur l’expérience de conversion est tout à fait possible. Mais Saul a choisi d’en parler aussi en utilisant des démonstrations bibliques et des raisonnements guidés par le Saint-Esprit.
Nous n’avons pas les mêmes capacités d’expression que Saul, mais nous avons tous des capacités à communiquer qui peuvent servir à partager notre témoignage et notre foi.
La motivation de Saul devrait nous inspirer pour notre témoignage. C’est vrai, on ne peut pas se comparer à lui, il a vu Jésus et il a reçu une vocation particulière. Mais ce n’est pas pour autant que nous n’avons pas un rôle à jouer.
Si Saul était si motivé pour parler du Christ, c’est parce qu’il avait vraiment conscience de l’enjeu. Jésus a vaincu la mort et lui seul peut nous donner la vie éternelle.
Il avait aussi conscience que Dieu était avec lui. Dieu est aussi avec nous, son Esprit agit lorsque nous portons l’Évangile là où Dieu nous place.
Enfin, Saul avait conscience de participer à l’œuvre de Dieu, et cette joie était plus précieuse que tout le reste.
[Conclusion]
Pour conclure, rappelons-nous que Dieu est capable de réaliser l’incroyable. Il a changé Saul. Il était persécuteur de l’Évangile, il est devenu proclamateur de l’Évangile.
Dieu peut réaliser l’incroyable dès lors que cela entre dans son plan pour le glorifier. Il peut changer notre vie, il peut changer des vies.
Puisque c’est Dieu qui agit, n’ayons pas peur de présenter encore et encore l’Évangile, qui est une bonne nouvelle pour tous. Persévérons dans la prière pour ceux qui ont besoin de Dieu.
Persévérons aussi dans une vie au service de Dieu, malgré les épreuves qui peuvent surgir.
Saul, qui plus tard sera nommé Paul, a écrit dans sa 2e lettre aux Corinthiens (5.7) : « Nous marchons par la foi et non par la vue. »
Que cette parole nous accompagne dans les jours à venir : « Nous marchons par la foi et non par la vue. »