Dans une société on l’on aspire au confort, au succès, au bien-être et à la sécurité, qui aspire à la sagesse ? En ces temps troublés et incertains, la Bible – Parole de Dieu – nous communique un enseignement pertinent de siècle en siècle, tout simplement parce que depuis la nuit des temps, l’être humain ne change pas. Il a les mêmes besoins et ne cherche pas toujours à combler ces besoins de la bonne manière (auprès de Dieu). Nous avons besoin de Dieu. Je vous propose une petite série de méditations sur le livre des proverbes et de voir combien la sagesse divine est précieuse en tout temps, et peut-être même particulièrement en temps d’épreuves.
Le livre des Proverbes m’a toujours intrigué. J’aime voir dans un livre une structure, une logique, un fil rouge. Lorsque l’on étudie un texte biblique, on nous apprend à faire attention au contexte (car un texte sans contexte est un prétexte). Or, le livre des Proverbes paraît parfois « désordonné ». On passe d’un thème à l’autre sans transition ni raison apparente. On passe même d’un auteur à l’autre ! En effet, même si les premiers mots du livre sont « Proverbes de Salomon », d’autres auteurs ont contribué : « paroles de sages » au chapitre 22, « proverbes d’Agur » au chapitre 30, « proverbes de Lemouel » au chapitre 31, …
Il n’est pas impossible que ce livre soit attribué au roi Salomon simplement car les plus grandes collections de proverbes lui sont attribuées. De nos jours, nous trouvons bien des publications « sous la direction de… ». L’auteur n’a pas tout écrit, mais il est le référent du travail de rédaction. Venons-en au contenu !
Proverbes 1.1-7
1 Proverbes de Salomon, fils de David, roi
d’Israël,
2 pour connaître la sagesse et l’instruction, pour comprendre
les paroles de l’intelligence,
3 pour recevoir des leçons de bon sens, de justice, d’équité et
de droiture,
4 pour donner du discernement à ceux qui manquent d’expérience,
de la connaissance et de la réflexion aux jeunes.
5 Que le sage écoute, et il augmentera son savoir! Celui qui
est intelligent gagnera en habileté 6 pour comprendre les
proverbes et les paraboles, les paroles des sages et leurs énigmes.
7 La connaissance commence par la crainte de l’Éternel. Il faut
être fou pour mépriser la sagesse et l’instruction.
De quelle sagesse est-il question ici ? Les versets 2 à 4 nous parlent d’une sagesse qui va au-delà d’une connaissance théorique. Il s’agit non seulement d’un savoir, mais aussi d’un savoir-vivre. Cela n’a pas de sens de connaître le bon sens, la justice, l’équité et la droiture, si ces vertus ne transparaissent pas dans notre vie quotidienne. Pareil pour le discernement qui est lié, au verset 4, à l’expérience !
1. Le lecteur, qui aspire à être sage, est invité à écouter (v. 5)
Premier point concernant la sagesse : elle ne se trouve pas en nous, elle nous vient d’en haut. La sagesse ne se trouve pas avec l’intelligence de l’être humain. En effet, l’auteur ne dit pas : « cherche au fond de toi, observe et apprends par ta propre expérience ». L’auteur nous dit plutôt : « écoute », car la sagesse nous vient d’ailleurs.
Ne nous fions pas à l’intelligence et aux raisonnements des hommes, car la vraie sagesse émane de celui qui est plus grand que nous. C’est un appel à l’humilité : nous ne pouvons pas prétendre détenir en nous la vérité, car la vérité se reçoit, elle nous est révélée.
2. La connaissance commence par la crainte de l’Éternel
Détail important : l’Éternel dont il est question ici est Yahwé (nom de Dieu en Hébreux), c’est le Dieu de la Bible. Il ne s’agit pas de craindre un Dieu généraliste, mais précisément le Dieu qui s’est révélé à Israël et à toutes les nations à travers Jésus-Christ.
Dans la Bible, craindre Dieu évoque premièrement la reconnaissance qu’il est notre Père, notre créateur, notre Seigneur. En tant que créatures, nous sommes sous son autorité. Deuxièmement : le respect. Respect de sa volonté, de ses projets pour nous, des joies et des épreuves qu’il permet. Il y a aussi le respect de sa loi dont la sagesse nous aide à en comprendre le sens, afin que nous sachions vivre, non pas comme des légalistes, mais comme des enfants libres, libres de marcher sur le bon chemin.
L’auteur oppose le sage au fou. Il ne parle pas d’une pathologie, mais d’une attitude insensée. Il faut être insensé pour rejeter la sagesse ! Oui, mais pour accueillir cette sagesse qui nous vient d’en haut, il faut commencer par s’humilier.
Je ne suis pas le centre de l’univers. Je ne me suffis pas à moi-même. Mes richesses et mes sécurités sont des illusions. Ma science est imparfaite. Je ne peux pas connaître Dieu s’il ne se révèle pas à moi.
J’ai donc besoin d’être éclairé. J’ai besoin de l’Éternel. J’ai besoin de son aide, de son soutien et de sa force. J’ai besoin de voir le monde comme lui le voit. J’ai besoin de voir mon prochain comme lui le voit. J’ai besoin de me voir comme lui me voit : faillible et fragile, mais précieux. Si précieux qu’il se révèle à moi pour me communiquer son amour, sa grâce et sa sagesse.
Une réponse sur “La clé de la sagesse (Proverbes 1.1-7)”