Rallonger la durée de sa vie ??? (Proverbes 3.1-4)

Le passage des Proverbes sur lequel nous méditons ici prétend, entre autres, que nous pouvons prolonger la durée de nos jours ! Encore un passage qui remet en question quelques-unes de nos a priori sur l’enseignement biblique…

1 Mon fils, n’oublie pas mon enseignement et que ton coeur garde mes commandements, 2 car ils prolongeront la durée de tes jours, les années de ta vie, et ils augmenteront ta paix.
3 Que la bonté et la vérité ne t’abandonnent pas: attache-les à ton cou, écris-les sur la table de ton coeur.
4 Tu trouveras ainsi grâce et bon sens aux yeux de Dieu et des hommes.

Nous nous trouvons dans une section des Proverbes qui mentionne les bienfaits de la sagesse, celle qui vient de Dieu. L’auteur nous invite, une fois de plus, à ne jamais oublier les enseignements de la sagesse, à garder toujours près de nous les commandements de Dieu. Il insiste et répète cette exhortation. Les commandements de Dieu ne doivent pas seulement être compris, connus et pratiqués, ils doivent être attachés à notre cou et gravés dans notre cœur. Comme nous l’avons déjà évoqué dans les méditations précédentes, dans la Bible, le cœur est le centre des émotions, de la pensée et de l’intelligence.

Dieu ne souhaite pas juste que l’on agisse sur notre comportement, mais sur notre cœur. Je dirais même que ce n’est pas notre comportement qui est appelé à changer, c’est notre cœur, notre manière de penser, notre manière de réfléchir, nos motivations, nos aspirations dans la vie. Nos comportements ne sont que le reflet de notre cœur. Si notre cœur est transformé, alors tout notre être est transformé.

Selon le verset 2, l’enseignement et les commandements de la sagesse prolongent la durée de notre vie. Que signifie cette affirmation ? Est-ce en contradiction avec une autre parole de la Bible ? Jésus n’a-t-il pas dit : « Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter un instant à la durée de sa vie ? » (Matthieu 6.27)

En relisant Proverbes 3.2 et Matthieu 6.27 dans leur contexte, un point commun me frappe : la paix.

En Matthieu 6, Jésus nous invite à ne pas nous inquiéter concernant notre nourriture et nos vêtements. Autrement dit, il nous invite à être dans la paix de Dieu. S’inquiéter ne permet pas d’allonger la durée de notre vie. Confions-nous en Dieu et soyons dans la paix pour notre vie.

En Proverbes 3.2, c’est aussi à la paix qu’il nous invite, en recevant dans notre cœur la sagesse de Dieu. Ce verset 2 ne parle pas que de prolonger la durée de nos jours, mais aussi de paix :

« Car ils prolongeront la durée de tes jours, les années de ta vie, et ils augmenteront ta paix. »

En Matthieu 6, Jésus ne dit pas que nous ne pouvons pas prolonger la durée de notre vie. Il dit juste que nos inquiétudes ne peuvent pas le faire. Et si la paix, que la sagesse procure, pouvait augmenter la durée de notre vie ?

Il ne faut pas tomber dans la théologie de la prospérité, qui prêche une bénédiction matérielle,  physique et systématique pour les véritables  croyants (ce qui pourrait aussi sous-entendre que les croyants en mauvaise santé seraient des moins bons croyants).

Par ailleurs, une interprétation trop rapide de ce passage nous ferait dire que l’auteur nous parle de la vie éternelle. Je pense que c’est effectivement un niveau de lecture, mais je me demande si ce n’est pas une interprétation qui évacue trop rapidement la difficulté du texte.

Je ne souhaite pas être catégorique ni affirmatif, car il faut être prudent avec ce genre de passage. Toutefois, ce passage m’interroge sur le lien entre la paix que la sagesse de Dieu procure et la santé. Le stress et les inquiétudes n’ont-ils pas des effets négatifs sur notre santé ? Un bon moral n’aide-t-il pas à nous sentir mieux dans notre corps ? La joie dans notre cœur ne contribue-t-elle pas à notre bien-être ?

Attention, la foi n’est pas un remède contre toutes les défaillances de notre corps. Sans dire que la sagesse guérit tous les maux, je pense (prudemment) que la paix dans notre cœur et une relation joyeuse avec le Seigneur a des répercussions sur notre état de santé.

Nous ne sommes pas appelés à adopter la sagesse divine pour en tirer des bénéfices. Mais il y a bien des conséquences positives sur notre vie. C’est pour cela que dans ce passage des Proverbes, l’auteur nous livre les bienfaits de la sagesse.

Une fois de plus, ce livre bouscule notre manière de penser et notre théologie. Nous aborderons d’autres aspects de ce passage dans la méditation suivante. En attendant, que la sagesse et la paix de Dieu nous accompagnent.

(N’hésitez pas à nous faire part de votre réaction, de votre avis sur ce texte et de cette méditation. Laissez un commentaire !)

2 réponses sur “Rallonger la durée de sa vie ??? (Proverbes 3.1-4)”

  1. Merci Christian pour ton message qui m’a beaucoup plu. Nous avons hâte de nous retrouver tous bientôt à Gaubert. Bisous, Liesel

Les commentaires sont fermés.